Comme de nombreux autres événements culturels, les festivals de cinéma sont frappés de plein fouet par les conséquences de la crise sanitaire liée au coronavirus. Les mesures annoncées successivement par le Président de la République puis le Premier ministre la semaine dernière ont amplifié le rythme d’annulations et de reports incertains de nombreuses manifestations cinématographiques et audiovisuelles des mois de mars et avril.
Côté annulations, après une vague de perturbations et d’interruptions comme le Festival de Valenciennes, on trouve notamment les Rencontres du cinéma européen de Vannes, Cinéma du Réel à Paris, le Festival international de films de femmes de Créteil, Traversées – Festival de cinéma du pays de Lunel, le Festival Ciné Jeunes de l’Aisne, Séries Mania à Lille, Cinélatino à Toulouse, le Festival cinéma d’Alès – Itinérances, Music & Cinema – Festival international du film d’Aubagne, le Festival du cinéma espagnol de Nantes, le Festival international du film policier de Beaune, Valence Scénario, le Festival national du film d’animation de Rennes... Côté reports, citons entre autres le Festival de cinéma de Brive – Rencontres internationales du moyen métrage (reporté du 2 au 7 juin), Confrontation à Perpignan, le Festival Hallucinations collectives à Lyon (reporté du 7 au 13 juillet), les Reflets du cinéma latino-américain de Villeurbanne, le Festival jeune public de Brunoy, le Festival Ojoloco du cinéma ibérique et latino-américain de Grenoble ou encore le Festival du film court d’Angoulême.
Cette liste, d’une ampleur sans précédent sur tout le territoire national, est malheureusement loin d’être exhaustive et d’autres festivals du printemps devraient suivre et leurs équipes officialiser des décisions douloureuses dans les heures et jours qui viennent.
Que ces manifestations soient ou non membres de Carrefour des Festivals, l’association est en contact avec de nombreux organisateurs sur leurs situations respectives pour tenter d’évaluer les lourdes conséquences de ces annulations et reports, pour les structures organisatrices comme pour leurs territoires et l’ensemble de la filière (producteurs, distributeurs, exploitants…). Les menaces sont immédiates sur l’emploi permanent des associations mais aussi plus largement sur l'emploi précaire dans les manifestations cinématographiques, un sujet déjà sensible avant cette crise, et chez leurs prestataires et fournisseurs (sociétés comme indépendants particulièrement exposés).
Dans ce contexte, l’accélération des processus de notifications et de paiements des soutiens publics apparaît comme une priorité et nous saluons les efforts en ce sens du CNC dont « toutes les subventions attribuées aux manifestations annulées pour des raisons sanitaires leur resteront acquises si elles ont déjà été versées, ou seront effectivement payées si elles ne l’ont pas encore été ». Comme l’ont spontanément laissé entendre plusieurs d’entre elles, nous espérons que les collectivités territoriales feront de même et que l’ensemble des partenaires des festivals feront preuve de solidarité en attendant que des mesures spécifiques d’accompagnement du secteur culturel soient mises en place.
Contact : Antoine Leclerc, délégué général de l’association Carrefour des Festivals, Mob : 06 11 01 38 25, e-mail : [email protected] (merci de doubler avec l’adresse [email protected] pendant toute la période de confinement)
AL/03/20